"L'immense besoin d'amour des gens" d'après l'oeuvre de Sarah Kane, atelier du Groupe 24 dirigé par Sylvain Levitte
- studiojlmb

- 19 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 nov.
THÉÂTRE LE HUBLOT, COLOMBES
87 rue Félix Faure - 92700 Colombes
Jeudi 18 décembre / 20h / Réservez ici
Vendredi 19 décembre / 20h / Réservez ici
Samedi 20 décembre / 15h / Réservez ici
Samedi 20 décembre / 20h / Réservez ici
Dimanche 21 décembre / 15h / Réservez ici
Le Studio JLMB est une école de création qui forme entre 15 et 20 étudiant·es chaque année (voix, danse, interprétation...) à raison de 20h de cours par semaine à Paris. Découvrir l'école ici.

Avec Amélia ANON, Laura BACHOT, Delphine BEREC, Sébastien CHERON, Charlotte DAUTREY, Julie ESCOBEDO, Margaux EYNIUS, Madeleine GOUESBIER, Maé GUILLEMARD, Allan HAUZÉ, Yann LEMAIRE, Louise LUDET, Zita ROUSTAING et Elliot SAUVE
Note de Sylvain Levitte :
"Depuis trois mois, le groupe 24 et moi explorons l’ensemble de l’oeuvre de Sarah Kane, essayant de nous approprier ses thèmes, de découvrir l’évolution de son écriture, et son absolue honnêteté à chaque réplique. ANÉANTIS, la pièce qui la fit connaître, et qui fit scandale en 1995 alors qu’elle n’avait que 23 ans, est le coeur de notre travail, et nous allons jusqu’à 4:48 PSYCHOSE en passant par PURIFIÉS et MANQUE.
Quatre explorations fondamentales que nous incite à vivre l’écriture de Kane :
la place de l’artiste dans la société, son absolue honnêteté (porosité au monde extérieur et intérieur)
le rapport à l’étrangeté, l’inconfort et l’irréalité du monde qui nous entoure (nos partenaires, l’espace)
l’humour quand tout autour de nous parait sombre
la représentation de la violence, de la nudité, le rapport au toucher au théâtre et en particulier dans une école de théâtre
« L’immense besoin d’amour des gens » est une exploration de l’oeuvre de Kane où la phrase d'Anatoli Vassiliev transmise par Valérie Dréville nous guide (et nous interroge) constamment : « exercer son art en présence du public, et non pas pour le public ». Nous passons d’une joie intense au désastre le plus absolu, c’est là, je crois aussi, la puissance des auteurs et autrices britanniques : être capables de nous faire vivre des émotions contradictoires en une seule seconde. Le spectateur doit presque être abandonné, se débrouiller tout seul, capter ce qu’il y a de beau et d’humain dans l’écriture de Kane. Ici la violence est l’obstacle, mais ce que chaque personnage cherche c’est l’amour, la survie et l’espoir.
Un dernier mot sur l’humour, parce qu’il n’est pas évident à faire sortir dans les textes de Kane mais il est présent à chaque instant. C’est notre travail de le découvrir sous chaque réplique, de révéler sa concision, son intelligence et son efficacité.
Pour cet atelier, j’ai demandé à Vanasay Khamphommala si nous pouvions travailler sur ses traductions magnifiques de Manque et 4:48, ce que nous faisons chaque jour avec bonheur. Yejin Choi m’accompagne et pose un regard plus spécifique sur les corps dans l’espace et le rapport aux objets. Enfin, nous avons eu le bonheur d’accueillir pour une après-midi Rebecca Watson, autrice britannique, pour qui l’œuvre de Sarah Kane a été un tournant dans son rapport à l’écriture et à l’art. Riches de toutes ces rencontres, nous serons heureux de partager notre recherche et ces représentations avec vous."






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